CBC News - La Première nation de Kashechewan déclare l'état d'urgence et entreprend l'évacuation préventive annuelle
"Lapriorité est actuellement accordée aux personnes vulnérables. Si la menace d'inondation devient plus imminente et plus grave, et s'il est déterminé qu'il n'est pas sûr pour quiconque de rester sur place, alors il pourra y avoir une évacuation complète de la communauté".
Ce nouvel article publié dans CBC News explique comment la Première nation de Kashechewan a une fois de plus déclaré l'état d'urgence alors que le risque d'inondation printanière se profile le long de la côte de la baie James, en Ontario. La communauté, qui fait face à des menaces d'inondation annuelles en raison de la débâcle de la rivière Albany, a commencé à évacuer à titre préventif lundi, en commençant par les enfants, les personnes âgées et les autres résidents vulnérables.
Bien que la débâcle n'ait pas encore eu lieu, la communauté ne prend aucun risque. Le chef Hosea Wesley a confirmé que des vols d'évacuation étaient en cours, Timmins se préparant à accueillir 250 personnes. D'autres vols sont attendus dans les prochains jours, avec d'autres communautés d'accueil potentielles telles que Kapuskasing, Val Rita-Harty, Sault Ste. Marie et Kirkland Lake.
Cette année marque la 14e évacuation de Kashechewan au cours des 20 dernières années. Une étude de Khalafzai et al. publiée dans ScienceDirect met en évidence les causes complexes de ces événements récurrents. Bien que la fréquence globale des inondations printanières dans la région de la baie James n'ait pas augmenté de manière significative au fil du temps, le moment et l'étendue des inondations ont changé ces dernières années en raison du réchauffement des températures, des changements écologiques et de l'inadéquation des infrastructures. Les changements dans le climat régional, l'utilisation des terres et le développement des ressources, combinés à la dépendance de la communauté à l'égard d'une route de glace hivernale en aval, ont contribué à la formation d'embâcles plus fréquents et plus graves lors de la débâcle.
"L'évacuation est devenue une partie malheureuse de leur vie.
ISN Maskwa est l'organisme autochtone chargé des services d'urgence qui dirige l'effort d'évacuation. L'agence travaille en étroite collaboration avec Indigenous Services Canada, Emergency Management Ontario et la Croix-Rouge pour assurer des soins culturellement appropriés aux personnes évacuées, en particulier à celles qui ont des besoins en matière de santé.
Ces déplacements répétés mettent en évidence un défi plus large en matière d'adaptation au climat. Comme l'a noté M. Sayers, certains membres de la communauté choisissent encore de rester sur leurs terres, mais la priorité reste la relocalisation en toute sécurité des populations vulnérables.
Il est urgent de trouver des solutions à long terme. Le gouvernement fédéral s'est engagé à reloger l'ensemble de la communauté d'ici à 2029, mais entre-temps, des événements climatiques comme ceux-ci continuent de mettre à l'épreuve la résilience locale.
Alors que le climat continue de changer, ces menaces récurrentes soulignent la nécessité de prévisions solides et d'une planification de l'adaptation à long terme. Des initiatives telles que Canada1Water (C1W) contribuent à relever ce défi, en offrant une modélisation climatique et hydrologique à l'échelle nationale qui peut éclairer les plans d'urgence et les stratégies de résilience des communautés à travers le pays.
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