The Toronto Star – Des déluges à la sécheresse : le changement climatique accélère le cycle de l’eau et déclenche des phénomènes météorologiques plus extrêmes

"En gros, leréchauffement climatique transforme l'atmosphère en une plus grande éponge qui peut absorber plus d'humidité... et lorsque les conditions sont propices aux précipitations, c'est comme si l'on pressait cette éponge, l'humidité sort plus vite."
- Jonathan Overpeck, climatologue à l'université du Michigan.

Des gens marchent dans une partie du fleuve Amazone qui montre des signes de sécheresse, à Santa Sofia, dans la banlieue de Leticia, en Colombie, le 20 octobre 2024. (AP Photo/Ivan Valencia, File)

Cet article récent du Toronto Star montre comment le changement climatique accélère le cycle de l'eau à l'échelle mondiale, entraînant des phénomènes météorologiques plus fréquents et plus extrêmes, notamment des sécheresses prolongées et des inondations catastrophiques. L'augmentation des températures mondiales, due en grande partie à la combustion continue de combustibles fossiles, permet à l'atmosphère de contenir davantage d'humidité. Cela intensifie les conditions sèches et humides, avec de graves conséquences pour les écosystèmes, les infrastructures et la sécurité humaine.

Les experts expliquent que le cycle hydrologique - le mouvement continu de l'eau entre la surface de la Terre et l'atmosphère - s'accélère. Une atmosphère plus chaude extrait davantage d'humidité du sol, de la végétation et des eaux de surface, ce qui crée des conditions plus sèches dans de nombreuses régions. Pourtant, lorsque cette humidité est libérée, elle se traduit souvent par des pluies torrentielles brèves et intenses qui peuvent faire céder les barrages, inonder les communautés et emporter les infrastructures. Pour chaque augmentation de température de 1°C, l'atmosphère peut contenir environ 7 % de vapeur d'eau en plus, ce qui rend ces déluges plus probables.

Les océans jouent un rôle essentiel dans ce processus. En absorbant la majeure partie de la chaleur excédentaire de la planète, ils se dilatent et entraînent une élévation du niveau de la mer, tout en alimentant des tempêtes plus intenses. En 2023, par exemple, la tempête méditerranéenne Daniel a provoqué de fortes pluies qui ont entraîné la rupture de barrages et des inondations généralisées en Libye, dévastant la ville côtière de Derna. Les climatologues confirment que le réchauffement a rendu cet événement beaucoup plus probable.

Le changement climatique modifie également la dynamique du manteau neigeux, un autre élément clé du cycle de l'eau. Dans de nombreuses régions, il tombe moins de neige et celle qui tombe est de plus en plus perdue par évaporation ou absorbée par des sols secs. Cela réduit la quantité d'eau de fonte disponible pour l'agriculture et l'eau potable, et modifie la disponibilité saisonnière de l'eau d'une manière qui menace la sécurité de l'eau.

Ces phénomènes extrêmes étant de plus en plus fréquents, il est urgent d'améliorer les prévisions et la planification à long terme. Des projets comme Canada1Water (C1W) contribuent à répondre à ce besoin en offrant des données climatiques et hydrologiques à l'échelle nationale pour soutenir la prise de décision fondée sur la science. En comprenant comment les systèmes hydriques du Canada évoluent, Canada1Water fournit aux décideurs, aux chercheurs et aux communautés les informations nécessaires pour renforcer la résilience climatique et préserver les ressources en eau.

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